Nous allons partir à la découverte de Virginie plus connue sous le nom de “Chef Nini”, sa passion de la cuisine l’a amenée à la passion de la photo, les grandes marques font appellent à ses services, bonne dégustation et bonne découverte …
ēMBē : Peux-tu nous parler un peu de toi ?
Virginie : Je m’appelle Virginie, j’ai 33 ans et j’habite en région parisienne. J’ai suivi des études pour devenir développeur web. Après 2 ans d’activités dans ce domaine, j’ai fait un virage à 360° pour devenir photographe culinaire. Je suis complètement autodidacte que ce soit en cuisine ou en photographie. J’ai lancé mon activité en 2011.
ēMBē : Tu es créatrice, styliste et photographe culinaire… mais comment tu es venue à mettre plus de l’accent sur la photo ?
Virginie : Lorsque j’ai commencé mon blog en 2008, je n’y connaissais rien en photo. Et je me suis lancée dans le blogging sans aucune ambition particulière, juste pour partager et réunir mes recettes en un même endroit. Et de plus en plus, j’étais en admiration devant certains blogs, je trouvais les photos sublimes : je me disais au fond de moi qu’un jour j’arriverai à ce niveau. Lorsque j’ai décidé d’arrêter mon travail de développeur, j’ai passé tout mon temps à m’occuper du blog, à le faire développer. Et à ce moment-là mon conjoint m’a offert mon premier reflex. Une révélation ! Une nouvelle passion était née.
ēMBē : Ton premier post sur ton blog https://www.chefnini.com/1er-post-1ere-recette/ à aujourd’hui https://www.chefnini.com/waffle-burger-burger-de-gaufres/ tu penses à quoi en voyant ces deux photos ?
Virginie : 10 ans se sont écoulés entre ces 2 photos… Et je dirais qu’on commence tous à un moment donné. Ca donne de l’espoir ! 😉 Même si vous ne trouvez pas vos photos à la hauteur aujourd’hui, ne vous découragez pas ! L’expérience et l’envie d’apprendre vous feront progresser.
ēMBē : C’est quoi qui t’attire le plus dans une photographie ?
Virginie : Ca va être l’ambiance/l’atmosphère qui règnent. Je crois que c’est ce qui va le plus m’interpeller, même si la photo n’est pas forcément de bonne qualité.
ēMBē : Tu fais d’autre photo que le type culinaire ?
Virginie : Professionnellement non. Je ne suis que photographe culinaire. Mais personnellement, oui. Je suis une touche à tout : macro, paysage, humain. J’aime la photo en général.
ēMBē : C’est quoi ton materiel photo ?
Virginie : J’utilise un 5D Mark III que je couple avec 3 objectifs pour la photo culinaire : un 100mm Macro, un 50mm et un 85mm. A côté de ça, j’utilise un réflecteur et un trépied.
ēMBē : Sur un shooting c’est la grosse équipe ou petit comité ?
Virginie : Il n’y a que moi, je travaille seule.
ēMBē : Peux-tu prendre une de tes récentes photos et expliquer ta démarche… de l’idée à la publication ?
Virginie : Pour les besoins d’un client, je voulais tester les mugs cakes avant de faire mon shooting avec lui. Il faut se remettre dans le contexte : ce jour-là, il faisait froid et une belle couche de neige avait recouvert les maisons et jardins, je n’avais pas reçu la livraison que j’attendais pour mes shootings du jour. Je me suis donc retrouvée au chômage technique avec une envie de chocolat, signe de réconfort. Aussi, ma mise en scène a été facile à trouver. J’ai utilisé un plaid pour le côté douillet, sur lequel j’ai placé une planche en bois et marbre comme support. Un « bi-matière » qui apporte chaleur et modernité. Les coulures sur les tasses étaient présentes après cuisson. Cette imperfection apporte de la gourmandise. J’avais réalisé cette même photo sans ma main au fond. Mais je ne l’ai pas retenue. Ma main qui tient l’autre tasse humanise la photo et conforte l’idée du partage. Car la cuisine, c’est du partage avant tout.
ēMBē : C’est quoi ton plus grand challenge quand tu fais une photo ?
Virginie : Trouver de l’inspiration et réussir à se renouveler constamment. Un challenge de plus en plus présent depuis que je signe de gros contrats.
ēMBē : Quels sont tes projets actuels et futurs ?
Virginie : Je travaille avec différentes grandes marques de l’agro-alimentaire avec qui j’ai des contrats qui s’étalent sur l’année 2018.
ēMBē : On voit sur ton site une multitude de marque de produits pour lesquels tu as travaillé, comment tu as fait pour construire une telle liste de clients, c’est quoi ta recette ?
Virginie : J’obtiens la plupart de mes contrats grâce à mon blog culinaire. Il est clairement ma vitrine. Puis il y a ensuite mon portfolio sur lequel je présente mon travail et mes clients. Enfin, il y a le bouche à oreille entre les clients. Il m’est arrivé que certains gardent mes coordonnées lorsqu’ils partent dans une autre société.
ēMBē : Suite à ton aventure de la publication de ton livre et de la disparition de la maison d’edition, tu as lancé laphotoculinaire.com, pourquoi ?
Virginie : L’écriture reste pour moi le meilleur moyen de partager. Il me semblait donc évident d’en faire un nouveau blog.
ēMBē : On voit de plus en plus de Styliste Food qui montrent leurs trucs et astuces, des photos magnifiques mais impossible à manger leur plat, c’est ton cas aussi ?
Virginie : Non pas du tout. Chez moi, on peut manger tout ce que je photographie ! Tout est naturellement cuisiné et naturellement présenté.
ēMBē : As-tu un conseil à donner aux personnes qui veulent se lancer dans la photo culinaire ?
Virginie : Mon conseil, pas uniquement dans le domaine du culinaire d’ailleurs : apprenez à maîtriser votre appareil photo. Il faut que vous vous libériez des contraintes techniques pour développer votre sens artistique.
Merci Virginie, d’avoir de ton temps pour répondre à mes questions.
Website : virginiefouquet.com / laphotoculinaire.com / chefnini.com
Facebook : www.facebook.com/chefNini/
Article retranscrit à partir de l’interview de Virginie Fouquet par ēMBē
Cet article est diffusé avec l’accord deVirginie Fouquet,
Toutes photos qui illustrent cet article ont un copyright deVirginie Fouquet.
Il est interdit de publier, reproduire, ou rediffuser de quelques manière que ce soit tout ou partie du contenu de cet article, qu’il soit sous forme de rédactionnel, de graphique ou d’image, sans l’autorisation expresse son auteur ēMBē.
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